mardi 17 novembre 2015

Ce vendredi 13 qui ne nous a pas porté bonheur...

 
Ce billet ne sera pas long. Que dire ou faire de toute façon ?

Je pense que depuis vendredi, chacun se débat entre tristesse, colère, stupeur, impuissance, effroi, incrédulité.
 
Je pense que ce vendredi 13 signera l'obscolescence des toutes les superstitions associées à ce jour. Cette fois-ci, ni chance ni bonheur, seulement carnage et terreur.

 
Ce sont peut être les américains du The New York Times qui parlent le mieux de nous et de ce qui nous arrive : « La France incarne tout ce que les fanatiques re...ligieux du monde détestent : profiter de la vie sur terre par une multitudes de petites voies : une tasse parfumée de café avec un croissant au beurre le matin, de belles femmes en robes courtes souriant librement dans la rue, l'odeur du pain chaud, une bouteille de vin partagée avec des amis, un peu de parfum, des enfants qui jouent dans le jardin du Luxembourg, le droit de ne pas croire en un quelconque Dieu, ne pas s'inquiéter des calories, flirter, fumer et avoir une sexualité sans être forcément marié, prendre des vacances, pouvoir lire n'importe quel livre, aller à l'école gratuitement, jouer, rire, revendiquer, se moquer des prêtres comme des politiciens, laisser l’inquiétude sur l'après-vie aux morts.
Aucun pays ne vit sur terre mieux que les français.
Paris, nous t'aimons. Nous pleurons pour toi. Vous pleurez ce soir, et nous avec vous. Nous savons que bientôt vous allez rire à nouveau, chanter, faire l'amour, et guérir, parce que l'amour de la vie est votre essence. Les forces des ténèbres refluerons. Ils perdront. Ils perdent toujours.»
 
 
 
 
Comme beaucoup, j'ai passé le week-end en larmes.
 
Et aujourd'hui, malgré le deuil national, la vie continue.
 
On se lève, on va travailler, voir des amis, sa famille, sortir, faire du sport, rêver.

Et pourtant.
 
Rien ne sera plus pareil, car la France est en guerre, et désormais, le déroulement de nos journées, voire même nos rêveries peut-être, seront entachées de peur.
 
La peur que cela se reproduise, la peur d'être au mauvais endroit au mauvais moment, et peut-être, petit à petit, la peur même de sortir simplement hors de chez nous...
 
Je refuse de laisser cette peur gagner, et pourtant, depuis que j'ai entendu un politique, et même plusieurs, affirmer que "la France est en guerre", je ressens cette peur.
 
Personnellement, j'ai peur de mourir, partir trop tôt alors que je n'ai rien accompli, partir sans aimer ou avoir été aimée une dernière fois.
 
Ce vendredi noir m'aura permis de revoir mes priorités, comme tout le monde sans doute ; de prendre le temps d'envoyer une pensée aux gens que j'aime ; de décider de les replacer au centre de ma vie ; de décider de me détacher des personnes toxiques, ou de celles qui me font du mal, parfois malgré elle.
 
On dit toujours qu'il faut chercher le positif dans toutes les situations. J'essaye d'en tirer des leçons.
 
En bref, je vais essayer de continuer à vivre. Mais mieux qu'avant.
 
 
 

1 commentaire:

  1. La vie continue.

    Je pense que cette simple phrase résume parfaitement le meilleur moyen de mettre en échec les terroriste, de ne pas leur accorder ce qu'ils veulent: continuer à rire, chanter, danser, aimer... Bref, à vivre.

    Bien sur ces évènements ont fait un choc. Bien sur nous avons tous de la peine pour les victimes et leurs familles.
    Mais, comme avec la perte d'un être cher, il faut suivre le processus du deuil. Accepter, et passer à autre chose.
    Ca ne veut pas dire oublier. Ca veut seulement dire ne pas laisser ces émotions négatives nous submerger et étouffer les émotions positives.

    Avant ce drame, tous ces gens étaient en train de passer une bonne soirée, de rire, boire un verre entre amis, assister à un spectacle, bref, de vivre. C'est aussi leur rendre hommage de montrer que, si les terroristes ont réussi à mettre fin à ces activités pour ces victimes, ils n'ont pas réussi à en faire autant pour nous tous.

    RépondreSupprimer