vendredi 27 novembre 2015

Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait...

Récemment, sur le net, je suis tombée sur une phrase que j'ai trouvée très jolie, sur le thème du vieillissement.

Elle disait ceci : "Vieillir, c'est organiser sa jeunesse au fil des ans"...Citation que l'on doit au poète français Paul Eluard.
 
Du coup, je me suis dit qu'il serait intéressant de se pencher sur ce thème, et d'y consacrer du temps, et de faire de mes réflexions un nouveau ptit billet perso !
 
La vieillesse...
 
Par quoi commencer ?
 
On sait bien que vieillir est inéluctable, et même si, à notre époque plus que jamais, l'homme tente de combattre le vieillissement, et travaille à vivre éternellement, à tenter de créer un homme bionique, en attendant, notre lot à tous et d'accepter de dépérir, puis, de disparaître.
 
Quand je pense à la vieillesse, la première chose qui m'inquiète, même si je ne me considère pas comme quelqu'un de superficiel, c'est mon image. La décrépitude physique. Je me demande si je serai "une charmante petite vieille", ou si ,une fois toute ridée, mon (relatif) succès auprès des hommes ne sera qu'un lointain souvenir, qui s'éloignera de moi tandis que s'installeront rides, tâches de vieillesse, fatigue, courbatures, etc...Bref, toutes les réjouissances dûes à l'âge.
 
 
Je me demande ensuite où je serai plus vieille, avec qui, à quoi ressemblera ma vie, qu'aurai-je accompli d'ici là ?
 
Je m'interroge enfin sur le souvenir que je laisserai aux autres. Je ne dis pas aux miens, car a priori, mes parents et grands-parents ne seront plus là. Je pense plutôt à mes soeurs, toutes deux plus jeunes, aux amis, à mon compagnon (si j'en ai un d'ici là, il ne faut pas désesperer ^^).
 


Récemment, la vieillesse m'a sauté aux yeux à plusieurs occasion. Elle s'était installée autour de moi, sans que je n'y prenne garde, et s'était emparée de ceux que j'aime.

J'ai ainsi constaté que mon père et mes grands-parents avaient vieilli, et le choc a été aussi soudain que violent !

Comment avais-je pu ne rien voir avant ? Comment passe-t-on d'un état "normal" à "la vieillesse" ?

La vieillesse est une créature redoutable, et mesquine, qui s'attaque à ceux qui nous entoure sous notre nez, sans que l'on ne voit rien d'abord, avant de décider, un jour, de nous ouvrir les yeux, et de lever le voile sur ce qu'elle a accompli...

Juste un peu plus haut, je vous expliqué que la vieillesse m'avait frappée de plein fouet récemment.

Pas moi directement en réalité (les signes de l'âge avançant ne sont pas encore trop visibles chez moi, j'ai encore un peu de marge ^^), mais sur mon père.

Je me suis retrouvée dans une assemblée, mon père était assis quelques rangs devant moi, il était donc de dos.
Et d'un coup, j'ai vu, pour la première fois, une sorte de tonsure qui s'était dessinée, sur son crâne, qui s'était dégarni par le haut.

Quand mon père avait-il commencé à se dégarnir ? Depuis quand ses cheveux s'étaient-ils clairsemés ? A quel moment le noir avait-il laissé la place au poivre et sel, lui-même ensuite détrôné par le gris, voire le blanc ?

Cela m'amène ainsi à penser que bien que l'on voit régulièrement les gens que l'on aime, on ne les voit pas vieillir.

Notre regard sur eux ne change pas, et je serai tentée de dire qu'on les voit toujours tels qu'au premier jour. Notre image d'eux ne change pas, ne se modifie pas.

Ainsi, à mes yeux, mon père sera toujours ce fringant brun moustachu, avec cette insouciance que l'âge ne saurait altérer. Et mes grands-parents resteront éternellement à mes yeux ce couple dynamique et qui a contribué à nous élèver mes soeurs et moi !

Ou bien, cette façon de pensée est-elle naïve, voire mensongère. Peut-être. Car en ce qui concerne ceux que l'on aime, on est souvent très forts pour se voiler la face, et bien souvent peu capables d'objectivité.

Je terminerai ce billet, sur lequel il y aurait encore fort à dire, par une phrase de Jacques Salomé, extraite de l'un de ses ouvrages ("Vivre avec les autres") que j'ai lu récemment (c'est un auteur dont les mots me parlent).



Voici ce qu'il écrit :

"Vieillir est vraiment ennuyeux, mais c'est le seul moyen que nous ayons trouvé pour faire durer la vie le plus longtemps possible".

Jacques Salomé

Et si, d'ici la parution de ce billet, nous avons trouvé un remède capable d'empêcher la mort, et que nous voilà embarqués pour la vie éternelle (comme Edward et Bella, les fans les reconnaîtront ^^) , alors je terminerai plutôt sur la maxime célebrissime de son non-moins célébrissisme auteur, Woody Allen, qui a déclaré :

"L'éternité c'est long, surtout vers la fin" !



Alors, êtes-vous prêts à cultiver votre éternelle jeunesse ? Telle est la question  ; ) .



vieillir en beaute

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