Le week-end dernier, je suis allée voir au Pavillon Noir, à Aix, un ballet d'Herbé Chaussard : "The Game".
Le pitch : Pour Hervé Chaussard, le Pavillon Noir est comme une deuxième maison. Interprète pendant près de dix ans au sein du Ballet Preljocaj, chorégraphe de Joy présenté la saison dernière et cette année choisi comme artiste associé, il se lance aujourd’hui dans une odyssée philosophique. Avec, autour du berceau de sa nouvelle pièce The Game, Arthur Schopenhauer et Spinoza qui lui ont permis la création de différents outils de vie et de danse. D’où sa capacité à lire la philosophie avec l’oeil d’un chorégraphe et, inversement, de regarder la danse avec l’esprit d’un philosophe. D’où son envie d’écrire un pastiche philosophique « à la manière de » transposé en une partition chorégraphique. Là encore « à la manière de » puisque The Game prend la forme d’un jeu évolutif à cinq niveaux et cinq joueurs évoluant dans un univers de science-fiction. Tout est donc possible ! Comme de partir du postulat que la réalité virtuelle existe, que l’on peut changer les règles et proposer une virtualité réelle qui bouscule l’ordre du penser, du vivre et du danser. Transformations, changements, mutations, transpositions, substitutions… la pièce-jeu se fait l’écho des bouleversements du monde, dans le respect de règles strictes appliquées à toutes les composantes. La danse, bien sûr, mais aussi les lumières, la musique, le stylisme et la scénographie. Bref, créer un univers fictionnel ne doit rien au hasard, s’y projeter et y survivre non plus. Vous avez dit fiction ?
Verdict : alors par où commencer ?
Déjà pourquoi être allée voir ce spectacle ? Tout simplement car j'ai gagné deux places pour y assister dans un loto !
Impressions en vrac :
- je m'interroge sur les éléments du ballet en lien avec Spinoza et Schopenhaeur
- la musique est forte, crispante et violente
- le jeu de lumières est souvent aveuglant
- le mec qui traine au milieu parmi les danseurs, parfois dj, parfois "on ne sait pas trop pourquoi il est là" est en fait le chorégraphe
- les tenues sont sujettes à débat : une tenue de ville simple pour l'un des danseurs, un vieux survêt dégueulasse pour l'autre, une robe mal ajustée et laissant voir une grosse culotte en coton blanc petit bateau pour l'une des danseuses, un peignoir/robe de chambre/jupe fendue pour le chorégraphe, avec chaussettes montantes et apparentes (ne manquaient que les charentaises selon moi pour parfaire la tenue)
- je ne comprendrai décidément jamais rien à la danse contemporaine et à ses intentions
- je ne savais pas que courir très vite en cercle c'était de la danse
- heureusement que cela ne durait que 40 minutes
- je pense que j'ai fait une crise de tétanie après le 1er tableau et j'ai vécu la suite du spectacle dans une sorte de transe
- je pensais parfois à ma liste de courses pendant le spectacle
- les têtes des acteurs faisaient peur, et associés au gesticulage imposé, c'était pire
En bref, vous aurez saisi l'idée, je ne suis pas fan...
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