Avec ce billet, j'aurai aussi bien pu parler d'un coup de poing littéraire !
Récemment, j'ai lu "En finir avec Eddy Bellegueule", d'Édouard Louis.
Le pitch : ""Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année.
Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici. "En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût.
Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre".
Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici. "En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût.
Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre".
J’ai adoré !
Il est ici question d'une jeune homme persécuté, car efféminé, et différent. Incompris, battu, violenté, molesté, harcelé, il se positionne malgré lui comme la bête de foire, la bête curieuse, l'attraction de son trop petit village aux mœurs étriquée set aux idées restreintes et bien arrêtées.
Il est ici question d'un jeune homme occupé à tenter de lutter contre sa vraie nature, contre ce qu'il est , dans un désir d'être mieux accepté par les siens, et de se fondre dans le décor, de se faire oublier.
Il est ici question d'une jeune homme persécuté, car efféminé, et différent. Incompris, battu, violenté, molesté, harcelé, il se positionne malgré lui comme la bête de foire, la bête curieuse, l'attraction de son trop petit village aux mœurs étriquée set aux idées restreintes et bien arrêtées.
Il est ici question d'un jeune homme occupé à tenter de lutter contre sa vraie nature, contre ce qu'il est , dans un désir d'être mieux accepté par les siens, et de se fondre dans le décor, de se faire oublier.
Pour moi, Eddy Bellegueule il a la gueule du jeune héros de
Dolan dans « Mummy », je ne sais pas pourquoi, mais depuis le début
je les ai associés….
Bon,
quel choc ce livre, c’est un vrai coup de poing, et perso, je le vois bien
adapté sur écran. Pourquoi pas par Xavier Dolan, d'ailleurs ? ^^
Je m’attendais à tellement pire
que oui, même si c’est glauque, même si c’est la France profonde, les
consanguins du Nord, pas une famille dans laquelle j’aurai aimé grandir, un peu
des gens « simples », je me régale à lire son histoire, racontée
quand même avec détachement, on évite le pathos, mais cela reste
poignant !
Je l’ai refermé avec plein de questions à la fin : au final, est-il homo ? Hétéro ? Si homo, accepté finalement par sa famille , Aujourd’hui a- t-il coupé les ponts avec eux ?
Toute vérité est-elle bonne à dire ? N'est-il pas des secrets qu'il vaut mieux gardés enfermés, verrouillés à double tour dans sa mémoire ?
Bref, je pense aller voir si je trouve quelques éléments de réponse sur le net.
Je me dis que ce livre a pu être pour l'auteur un exutoire, sa thérapie, tout comme "Rien ne s'oppose à la nuit"a été le "livre-thérapie" qui a aidé Delphine de Vigan a surmonté le deuil de sa mère...
Ci-joint le lien vers un article paru dans "Marianne" a son sujet, qui résume tout ce qui doit être dit :
Bonne lecture, âmes sensibles, s'abstenir.
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