jeudi 7 mai 2020

Le Corona virus

Je sais, j'ai déjà fait un billet sur le "Corones virus", mais là, attention, il ne s'agit pas d'une redite, je vais cette fois-ci traiter sérieusement du Corona virus.

Récemment, j'ai beaucoup aimé l'appellation transformée de ma soeur, qui l'a entendu à la radio, et cela donne "le corps on a pas virus".

Il est important, surtout en ces temps troublés, de conditionner positivement son cerveau, et donc de le conditionner au maximum à ne pas succomber au virus.

Ce virus nous a tous bousculé, il a chamboulé nos vies.

Si l'on veut continuer sur une ligne de pensée positive, on peut dire que c'est une chance qui nous est offerte, que ce temps pour nous est un cadeau inattendu et inespéré, qu'il peut nous permettre une introspection, une révision de nos valeurs, une remise en perspective de ce qui est important, un rapprochement avec nos amis et proches.

Pour certains, cela va peut-être même déboucher sur des remises en cause radicales, comme des démissions, des départs vers de nouveaux horizons, ou encore des réorientations.

En vérité, cette situation reste très inquiétante.

Je n'ai pas l'esprit serein, même si, passé les quinze premiers jours très durs, j'essaie de "profiter" au mieux de mon confinement, de l’utiliser intelligemment, et de remplir de façon positive le temps qu'il me reste en dehors du télétravail, avec des activités qui me font plaisir ou du bien.

Mais je reste inquiète.

De façon personnelle, je pense à mes deux amies enceintes, dont le terme est prévu pour mai et juillet.

Je pense au fait que mes grands-parents vont sans doute être obligés de se confiner au delà du onze mai.

Je pense à ma jeune soeur, personne à risque, qui va devoir retourner travailler.

Je pense à Chéri, personne à risque aussi, qui va entamer dans cette phase de perturbation un nouvel emploi.

Je pense à mes amies orthophonistes, dont une qui est personne à risque, et aux conditions de réouverture de leur cabinet.

Je pense à ma grand-mère paternelle qui perdait la tête, déjà, avant tout cela, et qui ne comprend pas grand chose à notre situation actuelle.

Je pense que la reprise va être complexe pour tous.

Je crains que le confinement ne se prolonge indéfiniment à cause des abrutis qui ne se confinent pas et ne respectent pas les règles, trop égoïstes pour penser aux autres, pour penser collectif et sortie de crise.



Je pense qu'en parallèlle de ma reprise, je vais devoir gérer mon déménagement. Même si une bonne nouvelle est tombée, nous ne prendrons finalement l'appartement qu'en juin, donc pas de doubles loyers à payer ! 

J'ai été malade, j'ai a priori contracté le Covid 19 (de son petit nom), mais j'ai eu la chance de n'en avoir qu'une forme bénigne. Dans mon entourage, il y a eu plusieurs personnes touchées, pour lesquelles je me suis très sérieusement inquiétée, mais qui heureusement aujourd'hui vont mieux ! 

Du coup, entre la maladie et l'inquiétude, et la mise en place "technique" du télétravail (avec tous les aléas que cela comporte), tout cela a rendu les quinze premiers jours chargés, compliqués, très anxiogènes ! 

Je n'avais pas l'esprit libre, je lisais peu, regardais peu de série, mon esprit n'était jamais libre.

Je n'appréciais pas grand chose et mes lectures n'étaient en fait que des relectures, je n'avais pas la tête à découvrir de nouveaux auteurs.

Dès le début de l'arrivée du virus en France, j'ai su au fond de moi, dans mes tripes, que je l'aurai et que je n'y échapperai pas.

Et mes inquiétudes de base étaient  : les grandes surfaces vont-elles se vider ? Va-t-on vers une pénurie alimentaire ? Restera-t-il des médecins disponibles pour le quotidien ? Mes proches vont-ils être touchés ? Ne va t-on pas rater notre appartement coup de coeur à cause du confinement ?
Et surtout : qui sera encore là...après ?

Aujourd'hui, tout va mieux, le corps et le coeur, le mental et le moral ! 

Aujourd'hui, plus que jamais, je fais tout pour maintenir le lien avec la famille et les proches.

Récemment, Chéri et moi avons expérimenté notre premier apéro à distance, via Whatsapp, c'est tout de même beau le progrès ! 

La technologie a aussi ses bons côtés puisqu'elle nous a permis de trinquer virtuellement avec ma mère et mes deux sœurs, chacun depuis son point de confinement, et de passer tous ensemble une délicieuse soirée, qui a réchauffé les cœurs et les âmes ! 

Ce virus va tous nous changer, et il va réécrire l'histoire.

L'année 2020 figurera dans un avenir plus ou moins proches sur les livres d'histoire de nos futurs écoliers.

Je n'ai pas saisi la "chance" qu'offrait le confinement de persister dans mon rééquilibrage alimentaire. A la place, avec Chéri, nous avons mis en place depuis peu les apéros midi et soirs. Mais en même temps, soyons honnête, la période n'est pas propice à reprendre un rééquilibrage alimentaire dans les règles...

Heureusement que les deux premières semaines j'avais peu mangé, en rapport avec la maladie.

Pour Chéri et moi, ce confinement est une sorte de répétition générale avant la vraie vie ensemble, sachant que les conditions de confinement sont plus dures que "la vraie vie", on se dit que si l'on surmonte cela ensemble, on surmontera tout ! 

Alors comment tenir, à quoi se raccrocher ?

Personnellement, en prenant les jours un par un, au fil de l'eau, mais aussi, en parallèlle, en faisant des projets pour après.

Au final, j'imagine que tout le monde fait pareil, et fait tout un tas de plans sur la comète pour la sortie de crise.

Ce peut-être des grands projets comme de plus petites choses : emménager sereinement avec Chéri, boire un verre au Four Courts avec B., retourner chez Sephora, et bien sûr, avant tout, revoir mes proches, et décrocher une petite promotion au travail en septembre ! 
Et aussi récupérer tous mes colis en attente chez Vinted, et découvrir le contenu de ma boîte aux lettres ! 




Pourtant, cette année avait merveilleusement commencé, avec la naissance de mon petit neveu, l'épanouissement tardif de ma cadette, et l'annonce de la mutation de Chéri ! 

Du coup, je me suis même demandé si cette nouvelle vie venue dans la famille n'était pas là pour en compenser une autre que nous allions perdre à cause du Covid...

Quel gâchis ! 

Donc on est confinés, mais la vie doit continuer malgré tout, même si tout est arrêté. 

Il y a tout une routine à réinstaller, un rythme différent à prendre, des nouvelles façons de travailler, des nouveaux usages des technologies de communication.

Je me souviens du lundi 16 mars, veille de l'annonce du confinement.

J'avais passé le week-end chez Chéri et le matin, nous avons pris la route pour Aix. Je ne savais pas encore si j'irai travailler normalement dès le midi, ou si je passais juste faire un sac. Les consignes de ma chef sont tombés tandis que nous roulions : pas de travail.

Nous sommes donc allés à mon travail nous garer, et j'en ai profité pour récupérer quelques affaires, et croiser ma chef. J'ai aussi croisé quelques rares collègues, l'ambiance était très bizarre, presque indéfinissable : un mélange, d'abattement, de tristesse, de résignation, d’incrédulité.

C'était vraiment en train de nous arriver, ou bien avions nous été projetés tout droit dans le film "Contagion" (excellent, au demeurant) ? 

Suite à cela, nous avons sillonné les rues d'Aix pour passer à la Poste récupérer un colis à moi, et nous avons fait trois pharmacies afin de prendre quelques bricoles. Les deux premières avaient été dévalisées, dans la dernière, du stock mais tout Aix au rendez-vous !

Enfin, nous sommes passés chez moi afin que je fasse un sac plus conséquent que pour un simple week-end, et afin de fermer mon appartement temporairement. 

Ensuite, le confinement commencé, avec ses aléas, ses points d"interrogation, le boycott voulu de BFM et son décompte journalier morbide...

Heureusement, telles de belles éclaircies à travers les nuages, j'ai lu quelques belles choses sur les réseaux sociaux (réseaux devenus très anxiogènes mais dont je choisi de ne garder que le positif, que je vais relater ici).

Je n'épiloguerai pas sur les con finis qui continuent leur vie comme avant sans tenir compte du confinement (et qui feraient mieux de respecter les règles pour aider les soignants, plutôt que de faire du bordel sur leur balcon à 20 heures...), ni sur les propriétaires qui coupent l'eau et l’électricité pour faire partir leur locataire qui est un soignant, ou encore sur les médecins et soignants qui se sont fait braquer leurs voitures pour se faire voler leurs équipements sanitaires, ou encore des voisins indélicats et décérébrés qui ont gentiment priés leurs voisins soignants de quitter l'immeuble ! 

Je préfère parler de cette pneumologue à Paris qui, rentrant chaque soir chez elle après 22 heures, trouve toujours unr epas accroché à sa porte, ou encore de ce jeune infirmier, ayant trouvé un mot sur sa porte, de ses voisins, disant qu'il devait ménager ses forces pour les malades et que donc ses voisins iraient lui faire ses courses, s'il voulait bien communiquer ses listes ! 

De biens belles initiatives de solidarité, parmi tant d’autres ! 

Donc confinons nous, prenons notre mal en patience,e mettons notre temps à profit afin de mieux repenser ce que nous voulons pour la suite, et gardons le lien numériquement ! 


















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