vendredi 6 avril 2018

Il est temps...

Le temps




Je ne sais plus quel artiste a chanté que « le temps est assassin ».

Le temps…

Il y a tellement à dire que le sujet, tellement que j’aimerais écrire sur le sujet, mais j’ai voulu commencer ce billet par cette phrase.

Le temps…
Il y a d’abord le temps, notion de durée, mais il y a aussi le temps qu’il fait.

De nombreuses expressions très populaires sont associées à la notion de temps, et elles rythment notre quotidien : « le beau temps », « le mauvais temps », « avoir le temps », « prendre le temps », « après la pluie le beau temps », , « laisser le temps au temps », « Le Temps des cerises » (petite blague concernant une enseigne de vêtements que j’adore, mais elle était trop facile, je ne pouvais pas la laisser passer ^^) …
Pour moi, le temps est quelque chose d’assez mystérieux, qui peut changer de forme selon les occasions.

Le temps peut s’étirer à l’infini, et sembler ne plus finir dans de profonds moments d’ennui, parfois d’inaction, parfois au travail, parfois lorsque l’on patiente en attendant quelque chose (je ne dis pas quelqu’un car alors, l’attente peut-être douce, voire excitante ) !
Il peut tout aussi bien filer à toute vitesse quand on le voudrait plus long, notamment lors de moments uniques, agréables, inoubliables, partagés, ou encore lors de moments de paix, d’apaisement, d’amitié ou, bien sûr, d’amour. Là, il est cet assassin dont je parlais tout à l’heure, parce qu’il passe trip vite, bien plus vite que ce que l’on aimerait !
Dans ces cas là, il fuit : "tempus fugit", "time flies" !

Dans ma vie de tous les jours, j’essaie de gérer mon temps au mieux, de l’optimiser, et j’ai beau ne pas trop mal y parvenir, je passe mon temps à…courir après le temps et rêver de journée de 28 h !
Le temps nous fait grandir, il apporte l’expérience, il peut guérir toutes les blessures, il passe et fait son œuvre, nous faisant vieillir au passage, nous faisant mûrir avec l’âge…
Là encore, avec la vieillesse inévitable, le temps est assassin…
Le temps, météorologiquement parlant cette fois, peut influer sur notre humeur.
On passe plus facilement une bonne journée sous le soleil que sous la pluie, dans le gris et le froid.
Quant aux nuages, on les préfère clairsemés lorsqu’on les regarde d’en dessous, petits, y distinguant des formes, qu’une fois adultes, nous ne verrons peut-être plus...
Nous n'y verrons qu'empêcheurs de tourner en rond, nous cachant un précieux soleil. Avides de soleil, nous serons devenus insensibles, et hermétiques à la poésie du temps, et au ballet des nuages dans le ciel...
Selon moi, les hommes ont un rapport conflictuel avec le temps : ils cherchent à l’arrêter (éviter les signes de vieillesse), ou le ralentir, ou encore le prolonger (je pense aux robots, au Cyber humain de demain, aux hommes modifiés, à l'intelligence artificielle, à l’idée de recherche de vie éternelle).
Le temps peut-être à l’origine de choix, de prise de décision, lorsqu’ "il est temps ", ou encore, dès lors que « le temps est venu »…

Si le temps nous fait vieillir, il nous fait aussi grandir.

Il nous modifie, nous voit évoluer, et en impactant également notre entourage, il nous impacte encore, par ricochet.

Le temps avançant fait le tri des amitiés, et plus que jamais, à l'heure des réseaux sociaux, on avance dans les années, on perd des amis en route, mais j'ai le sentiment profond que ceux qui restent sont les bons, ceux qui comptent, ceux qu'il nous fallait pour nous accompagner.

Le temps nous aide à définir notre projet professionnel, à mûrir notre mission de vie, à découvrir qui l'on est, à affiner notre personnalité, pour se démarquer.

Je ne sais plus quel scientifique a déclaré que le temps n'existe pas. Sans aller jusque là, je dirai qu'il faut se focaliser sur le temps présent, à savoir aujourd'hui, car hier est fini, c'est un passé à laisser derrière nous, tandis que demain n'est pas encore là, c'est l'avenir, et si on ne peut le prévoir, rien ne sert non plus de l'anticiper, vu que nous n'avons aucun levier d'action dessus.

Dans mon cas, le temps avance autour de moi mais j'ai l'impression d'être engluée dans ma propre dimension, et ne pas avancer comme les autres.

Suis-je adulte vu que je ne suis pas parent ? Ai-je grandi, suis-je sortie de l'adolescence vu que je ne conduis pas ? Est-on accomplie lorsque l'on paye son loyer seule et que l'on s'assume financièrement ?

Et comment ne pas s'inquiéter de l'avenir, lorsque le présent déjà est instable, mouvant, incertain ? 

J'ai passé beaucoup de temps sur ce billet, qu'au final, j'aurai fini un peu à contre-courant de l'idée initial, mais il avait été commencé il y a trop longtemps.

Je terminerai en disant que le temps est surtout vecteur de deuils à accumuler tout au long de sa vie, et le deuil est ainsi le prochain sujet que j'ai choisi de développer dans un nouveau billet...

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