mercredi 21 janvier 2015

Aimer en 2015...

Récemment, un ami a partagé sur Facebook un article que j'ai trouvé hurlant de vérité sur les relations amoureuses à notre époque.

Cela m'a passionnée, et donné envie d'écrire sur le sujet.

Bien sûr, je ne suis pas sociologue, je vais donc faire ce billet à ma petite échelle, et j'espère qu'il vous intéressera (tout de même ^^).
 
J'aimerais traiter ici de ce qu'est aimer en 2015...
 
Aimer en 2015, cela ressemblerait à quoi ? Déjà certainement pas aux amours d'antan.
 
Je n'irai pas jusqu'à dire que le romantisme est mort, mais les moeurs et coutumes amoureuses ont bien évolué en quelques siècles.
 
Ces dernières années, on a pu assister à une émancipation sexuelle de la femme, et cela s'est combiné aussi avec l'arrivée de tous ces sites de rencontres qui ont inondé nos écrans de publicité : certains plutôt sérieux (Meetic, E-Darling), certains plus jeunes et branchés (Adopteunmec, Tinder), certains gratuits, d'autres payants, d'autres gratuits pour les filles et payants pour les hommes,  certains plutôt jeunes, d'autres pour les plus âgés, d'autres encore réservés aux gays et aux lesbiennes, d'autres un peu sélectifs (Attractiveworld), ou basés sur des religions communes (Mektoub). Et enfin, d'autres encourageant même les relations adultérines, libertines...
 
En bref, aujourd'hui, la femme libre (je ne parlerai pas des femmes mariées, elles font ce qu'elles veulent, même si je ne cautionne pas l'infidélité) et célibataire vit pleinement sa sexualité en 2015, et je dirai même qu'on assiste à une montée en puissance de la femme, face à une petite baisse de régime des hommes. Depuis qu'ils sont plus attentifs à leur image, et qu'ils sont plus préoccupés de leurs looks, qu'ils vont en instituts de beauté et se trouvent aux rayons des grandes surfaces face à presque autant de choix que nous en terme de cosmétiques, les hommes seraient-ils devenus le sexe faible ?
 
Personnellement, je suis pour les hommes qui prennent soin d'eux, c'est une forme de respect envers soi, et envers tous ceux et celles que l'on côtoie.Mais ces nouveaus usages, et ces hommes que l'on taxe de "métrosexuels", peuvent parfois désormais apparaître aux yeux de mes consoeurs comme moins virils. Tout cela parce qu'ils seraient plus sensibles et plus en accord avec leur part féminine ? Et qu'ils s'assumeraient comme tel ? Moi je suis pour, marre des bourrins à deux balles qui nous abordent dans la rue en nous taxant d'un "Vous êtes bien charmante ma demoiselle", ou encore du célèbre "Y a un 06 qui va avec ses beaux yeux" ? Et encore j'en oublie, mais je ne suis pas là pour dresser un inventaire exhaustif des formules de dragues toutes faites des kékés qui hantent (voire polluent) nos rues et nos balades...
 
Bref, un homme sensible et qui prend soin de lui, c'est selon moi une perle rare, et cela fait d'autant plus de bien d'en croiser ! Je suis moi-même très sensible à ce type d'homme, sensible, à l'écoute, poli, respectueux, et si en plus il se parfume (j'adore le parfum en général, et je suis une fana des parfums pour hommes, je peux succomber grâce à une simple effluve parfois ^^), il a fait la moitié du chemin à mes yeux ...^^

Et donc, on a un peu tourné autour du sujet sans entrer encore dans le vif de la chose, alors recentrons-nous, et tentons de répondre à cette question  : aimer en 2015, comment ça marche ?

Eh bien, je serais tentée de dire que l'on prend la façon dont cela fonctionnait avant , on efface tout et on met en place...tout le contraire !

Je pense qu'en 2015, un couple peut fonctionner si l'on bannit les sentiments, les "je t'aime", si l'on ne pose pas de questions à l'autre et que l'on évite de trop s'en poser, si on vit au jour le jour sans se projeter et surtout, surtout, si on renonce à l'idée même d'obtenir de l'autre (ou de lui demander) un quelquonque engagement !

Ce discours peut paraître violent, ou même pessimiste,  et je me surprends moi-même à le tenir, et le penser, car il y a quelques années, je n'étais pas la personne blasée que je suis en train de devenir : je croyais au grand amour, je croyais que le premier était le bon, et je croyais que l'amour, ça durait toute la vie. Qu'est-ce que j'étais naïve alors !

Donc, selon moi, soit l'on se resigne, soit on abandonne l'idée même de rencontre, et encore plus de construction à deux.

Au final, je ne sais pas trop quoi dire ce billet, alors après avoir énoncé des faits, je vais donner mon avis.

Je trouve cela bien triste la façon dont les relations hommes-femmes évoluent. Les gens ont tellement peur de souffrir qu'il entame une relation comme on marche sur des oeufs : précautionneusement, sans passion.

Où est la flamme d'antan ?

Je sais qu'il faut savoir rester lucide dans les premiers temps d'une relation, ne pas s'emballer, ne pas exiger de l'autre qu'il modifie toute sa vie pour nous y intégrer, mais je pense qu'il y aurait un juste milieu.

A l'heure où l'on entame une relation comme on fait son marché, en "mettant des mecs dans son panier", et en le jetant (ou en étant jeté) dès que les choses ne fonctionnent plus, ou que l'un des deux s'emballe trop , faut-il renoncer à aimer ou être aimé sincèrement ? Les hommes et les femmes sont-ils devenus si incapables de communiquer que même en couple, au restaurant, les téléphones portables sont tout du long de la partie ? Notre addiction aux nouvelles technologies et aux cyber-relations  a t-elle déclenché une peur pathologique des relations réelles ?

Je vais à présent conclure (oui cette fois pour de vrai ^^) sur une citation de mon auteur préféré, Guy de Maupassant, qui me semble intemporelle : "Aimer beaucoup, c'est comme aimer peu. On aime, rien de plus et rien de moins"...

Et une seconde, toujours de lui, car je l'adore aussi : "Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout"...

4 commentaires:

  1. Qu'est-ce qu'aimer en 2015? Vaste sujet. D'ailleurs ce billet aborde bien des sujets différents: que rechercher chez la personne avec qui on va partager (du moins un certain temps) sa vie, la communication dans notre société moderne, l'engagement dans une relation...
    Je ne vais pas commenter sur tous les sujets abordés, mais il y a quand même quelque points sur lesquels je voudrais apporter ma contribution:
    Les relations amoureuses sont elles vraiment différentes de ce qu'elles étaient avant?
    Là dessus je dirais oui, et non.
    Oui parce qu'effectivement notre société a évolué, et, par conséquent, ayant grandi dans un environnement différent, nous sommes différents de ce qu'étaient nos prédécesseurs. Nous osons des choses qui auraient fait rougir nos parents et mourir de honte nos grands-parents. Et eux, ils faisaient des choses qui nous semblent absurdes, incompréhensibles... Donc, forcément, tout a changé, qu'ils s'agisse de relations amoureuses ou d'autres choses.
    Non, parce que l'amour est, a toujours été, et sera toujours une seule et même chose: ce qu'on décide d'en faire!
    Alors oui, il y a des influences qui nous poussent à se conformer à une certaine image: la pression sociale, l'exemple des autres, l'habitude, la norme... Mais rien de tout ça n'est absolu.
    L'air du temps est aux relations superficielles? Et alors? Est-ce une raison pour les accepter? Il suffit d'être convaincu qu'il vaut mieux être seul qu'avec quelqu'un qui ne nous convient pas. Etre seul, c'est être disponible pour rencontrer quelqu'un qui correspond à nos attente. C'est, à mon avis, infiniment préférable au fait de perdre son temps avec quelqu'un qui ne nous satisfait pas et à cause de qui on laissera peut-être passer la perle rare sans même s'en rendre compte.
    Tu dis "Je pense qu'en 2015, un couple peut fonctionner si l'on bannit les sentiments, les "je t'aime", si l'on ne pose pas de questions à l'autre et que l'on évite de trop s'en poser, si on vit au jour le jour sans se projeter et surtout, surtout, si on renonce à l'idée même d'obtenir de l'autre (ou de lui demander) un quelquonque engagement ! "
    Quand je lis ça, je pense que nous n'avons pas la même définition du verbe "fonctionner". Pour moi, c'est la parfaite description d'un couple qui, justement, ne fonctionne pas.

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    1. Pas de sentiments, pas d'engagement? Ce genre de relation est à la relation de couple ce qu'une vague connaissance est à l'amitié.
      Un faux semblant, une vague imitation, qu'on brandit face à la solitude en disant "regarde, la preuve que je t'ai vaincue!", dans un geste qui a à peu près autant de sens que brandir un pistolet à eau devant un feu de forêt.
      Pour moi, un couple qui "peut fonctionner" c'est un couple qui est tout à l'opposer de ça:
      Poser des questions à l'autre, et surtout écouter les réponses, de façon à apprendre à le connaitre.
      Se poser des questions, et surtout bien écouter les questions que pose l'autre, de façon à apprendre, à travers lui/elle à se connaitre soi-même.
      Grâce à cette connaissance, construire petit à petit des sentiments, basés non plus, comme la passion des premiers jours, sur l'idéal que l'on imagine de l'autre, mais sur ce qu'il/elle est vraiment. Ses qualités, qu'on apprend à aimer, ses défauts, qu'on apprend à accepter. Ses valeurs, que l'on partage.
      Quand à l'engagement, il ne fait que découler naturellement de ces sentiments. D'ailleurs, on fini par ne même plus le voir comme un engagement. tellement il est naturel dans ces conditions.
      Voilà quel est mon idéal de la relation de couple. Bien sur tout ça demande du temps, des efforts, et, surtout, il faut être deux à croire en cet idéal et à s'y investir pour que cela puisse réussir. Mais si je ne trouve pas la personne qui voudra y travailler avec moi, alors j'aime autant ne trouver personne.
      Certains diront que c'est impossible. A ceux-là je répondrai "Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essayent."
      Oui, bien sur, cela pourra effrayer certaines personnes, faire fuir celles qui ne veulent pas de cet engagement. Tant pis. Non, en fait, tant mieux! Ces personnes là ne me conviennent pas, leur fuite est autant de temps gagné.
      Voilà ce que c'est, pour moi, aimer en 2015, ou en n'importe quelle autre année.

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  2. J'ai lu l'article que tu cites dans ton billet et je l'ai trouvé intéressant et réaliste.
    Aimer à l'heure actuel c'est dure, c'est pas évident ...
    Je suis assez d'accord avec une partie de cet article: qu'est que nous considérons comme une preuve d'amour?
    C'est dure de savoir ce que l'autre considère comme une "preuve" , un "indice " tangible.
    Pour certain(ne) des attentions, des gestes sont déjà un pas énorme alors que pour d'autre des mots fermes et sur sont attendus.
    Comment à notre époque, faire comprendre à quelqu'un qu'on aimerai plus, alors qu'on ne connais pas son niveau d'exigence?
    Et c'est encore plus dure quand une certaine timidité et là.
    On peu avoir l'impression d'avoir fait un pas énorme envers la personne , alors que pour elle on a a peine bouger le pied!!
    Faut il être bourin, dans une certaine mesure et foncer tête baisser, passionnément sans se poser de questions?
    Bref je vais arrêter là. J'aime beaucoup ton billet, il aborde un sujet intéressant à débattre.
    Merci.

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  3. moi mes amours d'antan c'etait de la grisette
    > margot la blanche caille et fanchon la cousette
    > mais c'etaient mes amours escusez moi du peu
    > on rencontrait la belle aux puces le dimanche
    > je te plais tu me plais et c'etait dans la manche et
    > les grands sentiments n'etaient pas de rigueur.........
    > ........
    > on n'etait pas tenu même d'apporter son coeur etccc
    Petit bout d'un texte de Brassens...Merci Papa ^^

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