jeudi 8 janvier 2015

Mourir pour des idées...




 

 

Comme vous tous, depuis hier, je suis Charlie…
 
Je vais commencer ce billet qui ne sera pas anecdotique du tout par une anecdote. On dit souvent qu’un décès entraîne une naissance ; Charlie est mort, et une petite Charly vient pourtant de naître (la fille d’une amie)…
 
Je ne vais pas faire un billet pour dire ce que je pense de cet attentat, ce qui me connaissent bien connaissent ma position, et puis ai-je encore le droit de m’exprimer sans risquer de me faire tuer si je dérange ?
 
Personnellement, je ne suis pas prête à mourir pour des idées, contrairement aux quatre dessinateurs de talent que le monde vient de perdre…
 
Je ne vais pas commenter cet acte de barbarie, je vais juste tenter de vous exprimer toutes les émotions qui m’animent depuis hier.

Je me sens angoissée, en colère, triste, désespérée. J’ai peur de l’avenir, et du mal à croire encore en l’humain.
 
Angoissée car j’ai l’impression que la France vient de vivre un « mini » 11 septembre…
En colère car c’est un acte barbare, intolérable, injustifié et injustifiable quoi qu’on en dise !              
Triste, car je pense aux familles des dessinateurs, des policiers, de la réceptionniste, de la femme de ménage. Que d’innocents morts trop tôt !
Désespérée car je me demande où va le monde, et que nous réserve l’avenir ? Les hommes seront-ils tous djihad enrôlés de force demain, et les femmes obligées de se voiler ? Personnellement, je le dis haut et fort, je me tuerais plutôt que de voir cela ! Et j’espère ne pas laisser non plus cette époque pourrie à mes enfants (si je décide un jour d’en faire, et en ce moment c’est mal barré)…
J’ai peur de l’avenir et ne crois plus en l’humain, mais ai-je vraiment besoin d’expliciter cette phrase ? Tous mes propos du dessus l’ont déjà fait pour moi…
 
Par les attentats d’hier, ce sont de nombreux principes qui ont été bafoués : celui de la démocratie tout d’abord, celui de la liberté d’expression ensuite, deux piliers fondamentaux de notre pays dont on tente aujourd'hui de nous priver !
 
 
Je concluerai en disant que selon moi, la France est un pays qui manque singulièrement (et de plus en plus) de frontières et d’exigence en terme d’accueil, et qui si ces frontières sont justement inexistantes, ou traversées, le passage dans l’autre sens est également faisable, pour ceux pour lesquels la France est un fardeau ou un objet de haine ! Nous ne les retenons pas !
 
Charlie est mort, vive Charlie !
 

 




2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Angoisse, colère, tristesse, désespoir... des émotions bien naturelles face à de tels actes de barbarie!
    Et pourtant... Ce sont aussi sur ces émotions que comptent les terroristes. Propager la peur, pour qu'on ne réagisse plus rationnellement. Attiser la colère, afin de déclencher les réactions de haine et de violence (on en a vu déjà beaucoup, et il y a fort à parier qu'il y en aura encore d'autres).
    Mais heureusement, d'autres ont choisi de réagir autrement. Par l'humour, comme tous les dessinateurs qui ont fait quelques œuvres en l'hommage de leurs collègues assassinés. Par la compassion, en montrant leur soutien aux familles des victimes et à tous ceux qui sont touchés par ce drame.
    Pour moi c'est le seul moyen de ne pas donner à ces barbares ce qu'ils recherchent. Avoir peur, être en colère, haïr, c'est leur donner la victoire. Il faut au contraire briser le cercle de la violence et de la haine.
    Je pense que la devise que Werber a donné à ses héros (dans l'Empire des Anges il me semble) illustre bien ça: "L'amour pour épée, l'humour pour bouclier"

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