Au moment où je commence à rédiger cet article, je vous
avoue que je ne sais pas encore si je le publierai, au final. Mais on est
tellement environné par le sexe : dans tout ce que l’on lit, voit,
tout ce qui nous entoure, et c’est un sujet de discussion qui peut être
tellement « fédérateur », que je ne pouvais pas ne pas pondre un
petit quelque chose sur le sexe…
Je vais essayer plus précisément de parler du sexe en 2015, afin que ce billet fasse un peu écho à celui intitulé « Aimer en 2015 »…
Je vais essayer plus précisément de parler du sexe en 2015, afin que ce billet fasse un peu écho à celui intitulé « Aimer en 2015 »…
Le sexe, sujet tellement large, mais le sexe en 2015, voilà
que se restreint le champs des possibles.
J’aimerais commencer par une phrase que j’ai lu dans un dossier de « Sciences humaines », je crois (j’adore cette revue !), il y a quelques temps, et qui disait à peu près : avant, si la relation marchait bien sentimentalement, on avait des chances d’aboutir au sexe . Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, c’est-à-dire que c’est si la relation fonctionne bien sexuellement qu’elle débouchera –éventuellement -sur des sentiments…
J’aimerais commencer par une phrase que j’ai lu dans un dossier de « Sciences humaines », je crois (j’adore cette revue !), il y a quelques temps, et qui disait à peu près : avant, si la relation marchait bien sentimentalement, on avait des chances d’aboutir au sexe . Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, c’est-à-dire que c’est si la relation fonctionne bien sexuellement qu’elle débouchera –éventuellement -sur des sentiments…
Le constat est navrant (encore un) mais vrai je pense.
J’aimerais poursuivre dans cette lancée en disant que, selon
moi, à une époque, le sexe était vécu comme une récompense, voire un cadeau
précieux, même si cela peut paraitre naïf à écrire, ou à croire. En effet, je
rappelle qu’à la base, il s’agit d’un acte d’amour, d’un don de soi entier et
absolu, d’une mise à nu dans tous les sens du terme, avec tout ce que cela peut
comporter de fragilisant de se montrer vrai, vulnérable, de s’offrir.
Mais ça, c’était avant. Avant que le sexe ne devienne un dû, une condition sine qua non d’une relation naissante.
Mais ça, c’était avant. Avant que le sexe ne devienne un dû, une condition sine qua non d’une relation naissante.
Mesdames, si vous souhaitez prendre le temps de découvrir
votre partenaire, histoire d’être sûre éventuellement qu’il vous attire avant
de passer à l’acte, sachez que vous pouvez vous faire souffler un mec par des
nanas plus pressées et plus « faciles ». Vous aurez alors un choix à
faire : vous presser, accélérer vos réflexions, ou accepter de perdre le
jouvenceau, en vous disant qu’au fond, c’est mieux comme ça et que s’il n’y a
que cela qui l’intéressait chez vous, il n’en valait vraiment pas le
coup ! Bref, sans regret, passez votre chemin et, comme ils disent à la
télé : « NEXT » !
Cela me fait un peu penser à la chanson de Diane Tell, "Si j'étais un homme, dont j'ai redécouvert les paroles ce week-end à travers le film "Toute première fois" : "Si les hommes n'étaient pas si pressés de prendre maîtresse"...C'est joliment dit en plus...
https://www.youtube.com/watch?v=vGgmZWI8NDU
Cela me fait un peu penser à la chanson de Diane Tell, "Si j'étais un homme, dont j'ai redécouvert les paroles ce week-end à travers le film "Toute première fois" : "Si les hommes n'étaient pas si pressés de prendre maîtresse"...C'est joliment dit en plus...
https://www.youtube.com/watch?v=vGgmZWI8NDU
Après, on peut aussi décider que le monsieur vaut le coup,
se lancer et…découvrir le lendemain qu’il est beaucoup moins bien que prévu. Il
se révélera finalement moins délicat, moins tendre, c’est bizarre, n’est-ce
pas ? Non, en fait c’est même prévisible parfois…Et c’est triste de
constater que nos doutes se confirment…
En bref, je pense que l’on vit une époque dans laquelle les
gens ont définitivement séparé sexe et amour, qui à la base, selon moi, étaient
indissociables et inextricablement liés…A présent, tout est gentiment rangé dans des cases, qui ne se croisent plus que rarement...On étiquette, on compartimente, on exclut...
Mais au fond, si l’on ne sait plus aimer, comment saurait-on
encore faire l’amour ? Les gens ne se contenteraient-ils pas de
« sexe friends » , et de « casual sex » ? Les films
sur le sujets sont légion, sauf que dans ce qui est montré au ciné, cela peut
commencer par du sexe mais finir par une belle histoire d’amour, et je doute
que dans la vie cela se passe régulièrement ainsi, car les gens cloisonnent et
font la part des choses. Et puis n’oublions pas que la vie n’est pas une
comédie romantique (ça se saurait ^^).
Effectivement un vaste sujet.
RépondreSupprimerComme tu le dis, cet article fait un peu echo à celui intitulé "aimer en 2015", et mon commentaire sera donc en accord avec celui que j'avais fait sur cet autre article.
Autant le dire tout net, au risque de passer pour un animal étrange dans la société d'aujourd'hui, le sexe sans attaches, sans sentiments, sans engagement, ça ne me fait pas rêver, loin de là.
Bien sur, il m'est arrivé de me poser la question, de me demander si je serais capable de ce genre de relations purement physiques. Qui ne se l'est jamais posée? Même si ce n'est pas ce qu'on recherche dans la vie, je pense qu'il arrive un moment où, ne trouvant pas ce qu'on voudrait vraiment, on se dit qu'après tout, en attendant, pourquoi pas... Et je suis donc arrivé à la conclusion que non, merci, très peu pour moi.
Avec une inconnue, rencontrée le soir même? Je ne me sentirais pas assez à l'aise pour me laisser aller, et je pense que je n'en retirerais donc aucun plaisir (et, probablement, elle non plus vu le peu d'entrain que j'y métrais), donc non merci. Pour moi, une certaine intimité préalable est indispensable. (Et j'en profite pour rappeler que, pour moi, la véritable intimité n'est pas celle qui permet de mettre son corps à nu, mais avant tout celle qui permet de mettre son âme à nu)
Avec quelqu'un que je connais? Une amie? Je pense que je serais alors incapable de ne pas m'attacher, de ne pas vouloir que la relation évolue vers quelque chose de plus sérieux. Bref, la recette idéale pour une catastrophe annoncée. Si les films dont tu parles nous montrent de belles histoires naissant d'aventures d'un soir, je pense que ça reste essentiellement du domaine de la fiction.L'issue la plus probable étant plutôt du genre "heu, non mais ça va pas? on avait dit que c'était que pour le cul"
Donc non, définitivement pas intéressé par ce genre de plans.
(Et je tiens ici à rassurer ceux qui en douteraient après ce genre de déclaration: j'ai vérifié, mes attributs masculins sont bien toujours à leur place. :p )
Mais d'ailleurs, dans la société d'aujourd'hui, faut-il vraiment croire que ce sont les hommes qui sont "si pressés de prendre maitresse"?
SupprimerAh, bien sur, on est loin de l'époque où la virginité d'une femme était son bien le plus précieux, où une femme "déflorée" était par la même occasion irrémédiablement déshonorée. Et c'est tant mieux! Cette libération de la femme a été salutaire.Je ne suis pas pour un retour à cette époque où le sexe était une "récompense" qui fallait conquérir après avoir traversé les déserts et les vents polaires pour atteindre l'antre du dragon (heu, non, ça c'est le prince dans Shrek, je m'égare...). On a découvert que les femmes pouvaient aimer ça autant que les hommes, et c'est très bien comme ça. Vive l'égalité!
Mais, grisées par cette liberté, certaines ne sont-elles pas tombée dans l'excès inverse? Ces hommes qui étaient prêts à sauter sur tout ce qui bouge n'ont ils pas tout à coup rencontré un excès de femme prêtes à "bouger sur tout ce qui saute"?
Car pour ce genre de relations sans lendemain, il faut bien être deux. Mesdames, si cet aspect de notre société vous déplait, acceptez donc d'en porter votre part de responsabilité. Nous sommes, après tout, tous ensemble dans la même galère!
Au final, je dirai que, dans ce domaine, chacun peut bien faire ce qu'il veut. Ce qui se passe entre deux adultes consentants ne regarde qu'eux. Mais en ce qui me concerne, le sexe n'est ni un passe temps parmi tant d'autres à pratiquer avec le premier venu, ni une "récompense" à conquérir. C'est, tout simplement, une chose qui arrive naturellement entre deux personnes qui ont atteint un stade dans la relation où elles en ont toutes les deux envie.
Et, mesdames, si vous vous faites "souffler" un mec par une nana plus "facile", souvenez-vous de ça: les filles faciles, ça plait aux mecs pas difficiles.
Chère E.
RépondreSupprimerTout d'abord, je salue ton courage. Le sexe à beau être étalé partout, partager son point du vue en public et par écrit est audacieux. C'est ce qui me pousse à te répondre sur ton blog et pas en privé.
Comme toi, ça m'agace de voir partout des représentations sexuelles en tous genres. Les paroles des chansons, la dégaine des célébrités, les publicités qui érotisent le banal, les séries qui font des galipettes fantasmagoriques leur point d'orgue... Harcèlement! En même temps, dans notre monde d'abondance où tout va si vite, existe t'il encore quelque chose sur lequel on n'a pas encore fait d'overdose...
Pourtant, si on nous bombarde d'images à caractère sexuel, clairement dans un but lucratif, c'est bien que quelque part, ça fait écho à un plaisir intime dont on ne souhaite pas collectivement se priver. Autant l'avouer tout de suite, je suis profondément freudienne: toute action provient plus ou moins consciemment de l'envie de s'attirer les faveurs sexuelles d'autrui. C'est dit.
Je ne pense pas que se soit une année, ou une époque, qui restreigne le champs des possibles. J'accorde peut-être trop de crédit à la liberté individuelle, mais c'est les choix de chacun qui dessinent les contours de leur expression sexuelle. Trop de choix tue t'il le choix, dans notre monde hyper sexué? Je n'ai pas cette impression, au contraire, car pour moi, la sexualité est affaire d'envie personnelle (pardon pour le pléonasme). Et une envie, comme le fait d'avoir faim ou froid, ça ne s'impose pas, ça se vit, sans pouvoir se nier. Le tri est donc très vite fait entre ce qui nous émoustille ou nous répugne, ce qui nous tente ou nous indiffère.
L'envie. C'est une notion qui ne se dégage pas beaucoup de ton article. Tu parles de sexe comme s'il s'agissait d'un "cadeau", d'une "récompense", d'un "don", ou à l'inverse tu déplores que c'est un "dû", comme s'il s'agissait d'un objet, et, par extension, détenu par une seule personne. Alors que justement, ce qui est fantastique, c'est que c'est on ne peut plus immatériel et partagé! L'acte sexuel est une expérience qui fige le temps dans un moment intense et évanescent à la fois, pour peu que ce soit le fruit de volontés libres (et de toute évidence celui qui ne respecterait pas tes envies, au dessus ou en dessous de la couette, mérite de passer son chemin, et encore, je suis polie...!). C'est si rafraîchissant quand un être humain arrête de réfléchir pour ressentir... même s'il n'échappe pas très longtemps aux codes ou conventions.
Pour moi, le sexe est un langage, avec ses nuances et sous-entendus. Le différer à outrance, ou pire y renoncer, c'est se priver d'une forme de communication riche dans la découverte d'autrui et d'un ciment nécessaire dans le maintien d'une relation amoureuse sur le long terme.
J'ai encore plein de choses à dire mais je dois me sauver...! Je t'envoie plein de bisous et te souhaite tout le bonheur du monde, avec plein de câlins spontanés et de toutes les couleurs, because sex is sexy too ^_^
MH