lundi 11 juin 2018

Iron girl : )

Au cours du mois de mai, il y a quelques temps, j’ai eu la (chance ? Vous comprendrez pourquoi j’hésite à employer ce terme et vais en choisir un autre en lisant le billet dans son intégralité) possibilité d’être bénévole lors de la course de l’Iron man d’Aix-en-Provence.
J'écris tout de suite que j'ai été bénévole, quitte à spoiler, car bien que pratiquant le footing régulièrement, il ne m'a pas traversé l'esprit une minute de m'inscrire à l'Iron man en tant que participante !

De plus, je n'ai pas de vélo, et même si j'ai entendu l'anecdote véridique disant que certains intrépides (ou inconscients) le tentaient, je ne me sentais pas la foi de le faire en vélib ^^ !


Comment me suis-je retrouvée là-dedans me direz-vous ? Par des amis, habitués de l’événement et de son organisation, qui m’ont enrôlée à leurs côtés !
Ce sont des collègues de travail, devenus des amis au fil de l'eau, avec lesquels je vais aussi en randonnée moto. Ce jour là, lui devait ouvrir la marche en moto, avec une partie des motards de notre club, et sa femme allait, quant à elle, tenir un stand tout comme moi.
 La veille de l’épreuve masculine, il y avait eu l’Iron Man des enfants, sur le cours Mirabeau, le samedi après-midi. Les femmes, quant à elle, avaient une course à disputer le même jour que les hommes, mais ni dans le même lieu, ni au même moment.
Pour rappel, l’Iron Man est une épreuve de triathlon, qui regroupe (dans cet ordre) course à la nage, course à vélo et course à pied.
Les athlètes, ici, démarraient du lac de Peyrolles, avant de chevaucher leurs vélos pour un parcours les menant à Aix, et ils finissaient dans Aix et ses alentours pour la course à pied finale.
Dans notre cas, nous allions être bénévoles au premier point de ravitaillement, le rendez-vous étaient donc prévu à Meyrargues à 5 heures du matin, afin de tous se suivre ensuite vers Ginasservis, où nous irions installer les stands.
Nous devions être installés et opérationnels pour la première vague d’athlète, prévue vers 8h il me semble.
Une fois la route surmontée (dans mon cas, je devrai dire que j’ai survécu à la route et ses virages, je crains les petites routes qui tournent, j’étais à jeun et à l’arrière, j’ai cru ne pas m’en relever ^^), nous sommes arrivées sur l’aire prévue.
Le camion nous attendait déjà, chargé du matériel qui allait nous permettre de monter les stands, et de ravitailler les participants.
Une fois les tentes montées, les tables installées, et les banderoles accrochées, nous nous sommes attelés à la suite. Mes amis se sont retrouvées à couper des fruits, sur le stand qui allaient distribuer des bananes et du gel énergétique(ces gels permettent une diffusion d’énergie de longue durée, ils peuvent prévenir les perturbations musculaires, c’est de l’énergie instantanée pour donner un coup de fouet ou récupérer suite à un passage à vide ; j’ignorais tout cela, je le découvre en faisant des recherches pour cet article^^).
Plus loin, un dernier stand distribuerait des petites bouteilles d’eau.
Quant à moi, je me retrouvais par hasard affectée au premier stand, qui allaient distribuer des gourdes remplies de boissons énergétiques, ou "Iso" comme nous l’ont réclamé certains athlètes étrangers.
 Pour cela, nous avons déballés des cartons entiers de gourdes en plastique, des gros bidons, des tonnes de bouteilles d'eau minérale et de la poudre. Nous avons mélangé l'eau et la poudre dans les gros bidons de 20 litres, et rempli ensuite avec cette solution les gourdes destinées aux athlètes.

A force de forcer pour ouvrir les capuchons résistants de "milliers" de bouteilles d'eau neuves, j'ai fini par me bousiller un doigt, je me suis écorchée, arrachant par là plusieurs couches de peau (guérison en cours ^^).

Les gourdes remplis, nous avons tous revêtus la tenue de circonstance, à savoir un joli t-shirt bleu, aux couleurs de l'évènement.

Nous étions prêts à accueillir la première vague d'athlètes, prêts et impatients !
Mais ça , c'était avant le drame !
En effet, pour mon premier Iron Man, j'ai failli (presque) mourir !
Parmi la première vague d'athlètes que nous avons vu arriver, deux d'entre eu ont voulu m'échanger une gourde de boisson énergétique contre leur petite bouteille d'eau pleine.
Rappelons le contexte : ces hommes (pour la plupart, il y avait aussi des femmes, mais pas dans cette vague là) arrivent comme des boulets de canons...
Ils m'ont donc lancé leur bouteille dessus, avant de m'arracher la gourde des mains...
La première bouteille m'a atterri de toutes ses forces (et de celles du lanceur ^^) en plein plexus, et je me suis retrouvée pliée en deux, le souffle coupé, presque suffoquant, et les larmes aux yeux, mélange de surprise et d douleur...
Cela partait mal...
Récidive quelques minutes plus tard avec une deuxième bouteille, toujours pleine (sinon, ce n'est pas drôle ^^) , reçue cette fois en pleine cuisse !
Une des encadrantes de l'équipe des bénévoles, qui suit cet évènement depuis sa création, m'a dit n'avoir jamais vu ça !
Sans doute mon côté chat noir, mon manque de chance habituel dans toute sa splendeur! 
Un peu plus tard, tandis que les ecchymoses se formaient gentiment sur mon corps douloureux, la même mésaventure arrive à une autre des bénévoles de mon stand, et elle qui avait un peu ri lors de ma déconfiture a dégusté à son tour...
Non pas que je me réjouisse du malheur des autres, mais si on peut on laisser un peu aux autres, cela m'arrange  !
Du coup, cela m'avait pas mal refroidie, je m'étais rapprochée du stand et éloignée des coureurs, craintive, de peur que la prochaine étape ne soit l'arrachage de bras lors d'une tentative de récupération de gourde : malgré ma piètre estime de moi, je gardais bien en tête que ma vie (et mon bras droit) valaient mieux (et plus^^) qu'un peu de boisson énergétique à l'orange ^^ !
Au bout d'un moment, tout s'est mis en place, j'ai pris le pli, adopté la bonne posture du bras, et les choses ont suivi leur cours.
Au bout d'un moment, la fatigue commençant à se faire sentir, des crampes dans le bras droit notamment, un nouvel élément perturbateur a fait son apparition : le déluge !
Heureusement, le cas avait été prévu, et des k-way avait été apporté pour les bénévoles.
C'était attentionné, mais nous nous sommes tout de même trempés.

C'était inconfortable, et je suis rentrée chez moi avec un bon coup de froid et un gros mal à la gorge, mais ce n'était rien comparé à la situation des athlètes.

Pédaler sous la pluie, avec les risques de glisse, de collision...
Nous avons d'ailleurs assisté à deux chutes, et quelques rapprochements qui auraient pu mal tourner...

Hormis ma mort imminente à un moment donné, les vagues suivantes (athlètes moins performants,mais tout aussi méritants, et promeneurs du dimanche ^^) sont passées avec plus de succès, et nous avons eu droit à des sourires, des signes de la main, des remerciements de la part d'athlètes qui, malgré l'effort, restaient souriants et appréciaient nos encouragements !

Au final, nous aurons vu défiler hommes et femmes de toute nationalité : des français, des anglais, des allemands, des asiatiques...

Les sportifs de haut niveau étaient venu du monde entier pour relever le challenge !

Une fois le dernier athlète passé devant nous, et le camion balai annonçant la fin de cette épreuve, nous avons du tout ranger, nettoyer les sols où s’accumulaient bouteilles et autres gourdes jetées au hasard durant l'épreuve, et nous avons eu droit à un petit sac souvenir, ainsi qu'un panier repas.

Nous nous sommes aussi partagé les (tonnes de) packs d'eau et bananes restants !

Au final, au lieu de rentrer tristement chez moi, sous le déluge, manger seule mon panier repas, je me suis retrouvée chez les amis, à déguster une délicieuse gardiane de taureau (ma première, j'ai fait un vœu, merci Richard ! ^^), et une banana split improvisée à partir des bananes du matin, et je ne suis rentrée chez moi qu'en fin d'aprem, trempée, épuisée, glacée mais heureuse de l'expérience  !



Vais-je retenter l'an prochain ?

Seul l'avenir nous le dira, si mes bleus se sont effacés d'ici là !

En attendant...






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