mardi 16 décembre 2014

Coup de coeur livre

Vous le savez, il est assez rare que je vous parle de livres, mais celui que je viens de finir a été un réel coup de coeur, et il mérite un post !
 
Je vais vous parler d'un roman d'Eric-Emmanuel Schmitt, assez récent, mais pas le dernier, "Les Perroquets de la place d'Arezzo".
 
 
 
Cela fait un moment que ce livre tourne à mon café lecture, et pour cause, la plupart d'entre nous sommes "fans" de cet auteur , dont nous achetons tous les livres, mais il n'était pas encore arrivé jusqu'à moi.
 
 Cet auteur écrit des romans, mais pas seulement, il écrit aussi des nouvelles, et des pièces de théâtre !Il est assez prolixe et sort un à deux ouvrages par an. 
 
Le voici, pour les curieux ^^ :
 

 
Il y a beaucoup de choses que j'ai aimé de lui ! La pièce de théâtre "Petits crimes conjugaux", et la plupart des romans, hormis celui d'avant les perroquets, "La Trahison d'Einstein", que j'ai détesté !
 
Si vous voulez vous essayer à son écriture, je vous conseille sa trilogie sur les religions, avec "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", "Oscar et la dame rose", et "Milarepa" (même si ce dernier est bien moins bon que les deux autres". Vous pouvez lire aussi "Lorsque j'étais une oeuvre d'art" (roman), "Les Deux Messieurs de Bruxelles" (roman), "La Femme au miroir" (roman), "Petits Crimes conjugaux" (théâtre) , ou encore "Le Sumo qui ne pouvait pas grossir" (roman), pour ne vous en citer que quelques uns.
 
Mais revenons à nos perroquets, et commençons par le pitch.
 
Autour de la place d'Arezzo, où les grands platanes ont été envahis par les perruches et les perroquets, vit une des populations les plus huppées de Bruxelles. S'y croisent, dans un voisinage élégant et contrasté, le fonctionnaire et l'étudiant, le bourgeois et l'artiste, la poule de luxe et la veuve résignée, mais aussi la fleuriste et l'irrésistible jardinier municipal. Des couples, des solitaires, humbles ou orgueilleux, conquérants ou vaincus, comme partout dans le monde.
Tous gouvernés par leurs passions, leurs désirs, leurs fantasmes amoureux et sexuels. Jusqu'au jour où leur parvient une lettre, anonyme, identique, mystérieuse, qu'une colombe, et non point un corbeau, leur aurait adressée. Comme une bombe à retardement. "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé: tu sais qui". Et chacun de s'enflammer, de rêver, d'y voir une promesse, un bonheur attendu, une blague, une menace.
On peut imaginer, pour le meilleur et pour le pire, le fatal enchaînement d'espoirs, de déceptions, d'embrouilles et de drames qui s’annoncent…
 
Toutes mes amies qui l'ont lu y ont reconnu des acteurs célèbres de la vie parisienne, moi pas.
 
Alors pourquoi ai-je aimé autant ce livre ?
 
Parce qu'il est excellent et inattendu, parce qu'il n'a cessé de me surprendre !
 
Parce qu'il parle de l'amour, et de toutes les formes qu'il peut prendre, des plus classiques aux moins "conventiuonnelles", des plus timides aux plus passionnées, des plus déchaînées aux plus sages, des plus désabusées aux plus innocentes, des plus naïves aux plus sincères, des plus honnêtes aux plus mensongères !
 
En bref, à travers les personnages de ce huis clos , l'auteur brosse un portrait sans fard, et parfois cru, de l'amour en 2014. De l'amour, et ce qu'il en reste.
 
Difficile d'en dire plus sans déflorer l'intrigue...
 
J'ai aussi aimé ce livre pour l'écriture, qui fait que les pages défilent sans que l'on s'en aperçoive, et que les mots nous coulent si bien entre les doigts que l'on dévorerait bien ce roman d'un seul trait, en un seul souffle !
 
Je vais citer un passage qui m'a particulièrement interpellée.
 
J'ai fini ce livre dans le train pour Paris, et je suis tombée sur ce passage, page 562 très précisement, qui m'a fait l'effet d'un électrochoc :
 
"Soudain, il se figea. Il venait de comprendre ce qu'il avait dit. Avec la bouffe malsaine, les fringues immondes, il s'attaquait à lui-même pour se mettre hors jeu, se retirer de la course à laquelle les autres souhaitaient qu'il participe.Il voulait justifier son ratage amoureux en démontrant qu'il ne pouvait pas inspirer l'amour. Il se détruisait pour gagner la paix.
 Il s'examina à nouveau devant le miroir. En réalité, il n'avait pas envie de s'amocher, il était prêt à s'apprécier, d'autant que, sur les autres points de l'existence, il montrait des goûts raffinés. Seule la pression de ce monde sexué l'amenait à se déformer".
 
Dans ce passage, on parle d'un homme, mais ce personnage m'a cruellement fait penser à une jeune femme que je connais bien...
 
Pour terminer, et conclure, je vous conseille vraiment ce livre, qui vient de sortir en poche.
 
Bonne lecture !

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